Le
Premier ministre Jean Castex s’est exprimé aujourd’hui devant l’Assemblée
nationale à l’occasion de son discours de politique générale. Les Présidentes
et Présidents des Départements de gauche retiennent qu’enfin le Gouvernement
semble prendre en compte l’action indispensable des collectivités. Ils resteront
néanmoins vigilants à ce que les mots se traduisent en actes.
Aujourd’hui le Premier
ministre annonce une association et une concertation
permanente avec les acteurs locaux et les territoires pour répondre à l’immense
défi de la solidarité, du développement durable, de la concertation avec les
citoyens et du redressement économique de notre pays. Nous y sommes prêts et nous ne pouvons que constater que les
solutions que nous proposons et mettons en œuvre depuis de nombreux mois
commencent à concerner la majorité.
En annonçant une nouvelle
étape de la décentralisation mais aussi un
renforcement de l’État sur ses compétences
régaliennes dans les territoires pour le rendre
plus cohérent et plus efficace, le Premier ministre
doit rapidement reconnaitre
l’initiative territoriale des collectivités comme un
pilier indispensable d’une France solidaire, citoyenne
et écologique. Avec la crise COVID19, les Départements se sont
mobilisés dans l’urgence pour venir en aide aux plus vulnérables, et inventer
des solutions adaptées aux difficultés. Leur
force dans cette période : une proximité avec les habitants et acteurs de terrain, des valeurs de solidarité ancrées et un sens
profond du service public.
Les Départements, garants des solidarités humaines et territoriales, sont
en première ligne pour endiguer la crise sanitaire et sont, plus que jamais,
indispensables pour répondre aux enjeux économiques et sociaux de grande
ampleur qui frappent notre pays.
Les Présidentes et Présidents des Départements de gauche renouvellent la
proposition faite auprès d’Édouard Philippe qu’un nouveau pacte d’avenir,
ambitieux et responsable, soit conclu entre l’État et les Départements. Les
Départements, collectivités des solidarités et de la proximité, doivent se voir
attribuer les compétences et les moyens nécessaires pour mieux accompagner les
citoyens et les acteurs économiques et associatifs en difficulté. Mais
également pour favoriser les transitions écologique et économique sur leur
territoire, afin d’améliorer la résilience globale de notre économie.
Nous proposons également que l’innovation devienne le moteur du redémarrage
innovant de notre pays, en permettant par exemple aux collectivités volontaires
d’expérimenter le revenu de base, notamment en faveur des 18-25 ans,
particulièrement fragilisés par cette crise.
Nous réitérons dès maintenant notre volonté de participer à la constitution
rapide d’une instance chargée de travailler à une redéfinition de l’action, des
compétences mais aussi des ressources nécessaires à l’action publique locale,
pour plus de justice sociale, d’équité, de solidarité et pour faire émerger un
modèle de développement plus durable et préservant nos ressources naturelles.
Notre « République des
territoires » a démontré toute sa solidité et toute son efficacité dans la période. Elle doit être reconnue et
renforcée dans un dialogue ouvert mais exigeant avec
l’État, dans les semaines et mois à venir.
Alors, si les mots sont clairs et que l’action des
territoires semble enfin considérée, le Gouvernement doit passer aux actes et libérer les énergies et les initiatives locales. C’est essentiel pour assurer la relance de notre
pays !