Concertation sur le Revenu Universel d’Activité (RUA) : pour une réforme de progrès social sans perdants !
Lundi 3 juin, le Gouvernement a ouvert
une concertation sur le Revenu universel d’activité, évoqué en septembre
dernier par le Président de la République dans le cadre de sa stratégie
pauvreté.
Dans les discussions préparatoires à
la concertation, l’affirmation d’un "budget constant" est revenue à
plusieurs reprises. Le simple maintien d’un budget déjà largement insuffisant,
au moment où il est question d’intégrer plus de monde en luttant notamment
contre le non-recours, ne pourra être d’une quelconque utilité si l’objectif
est de réellement lutter contre la pauvreté. Or les déclarations ne laissent que
peu de doutes sur la question : tout se fera bel et bien à moyens
constants.
Pour lutter
contre la pauvreté, nous avons besoin d’un nouvel acte de solidarité. La situation des plus fragiles exige
de mettre en place des droits nouveaux, nécessitant par là-même un engagement
budgétaire puissant de l’État, ceci afin de remplir la promesse de solidarité
et de permettre à chacun de vivre dignement et de retrouver un emploi.
Depuis des
mois, des Départements de gauche défendent l’expérimentation d’un revenu de
base automatique, inconditionnel et ouvert aux 18–25 ans. Dans le cadre de la
concertation le Gouvernement doit se saisir de cette proposition dont le principe
même de l’expérimentation n’a pas pu accéder à la discussion parlementaire en
dehors de la commission des Affaires sociales du fait d’une motion de rejet de
la majorité.
Cette concertation sur le revenu
universel d’activité doit être une concertation sincère, permettant une
expérimentation préalable, un élargissement aux jeunes, un versement
automatique et ne rognant pas sur les prestations liées au handicap. Elle doit aussi être l’occasion de mettre la
question du financement par l’État des prestations sociales et notamment du
revenu de solidarité active (RSA) sur la table.