Grand débat national :
Réaction du groupe de gauche à la
conférence de presse du président de la République.
Un peu de forme,
rien sur le fond !
Les propositions du président de la République au sortir du grand débat national étaient attendues. Un nouveau cap devait être fixé, des réponses allaient être apportées au malaise social et au déficit démocratique qu’un mouvement social sans précédent a mis en évidence de manière criante.
Si
l’attente a été longue, l’espoir de mesures politiques à la hauteur des enjeux
a lui été fort bref. La table n’a pas été renversée.
Certes, chacun peut aller puiser dans le discours du président de quoi partiellement se réjouir. On peut par exemple se féliciter des propos sur les élus locaux qui sont enfin légitimités, après avoir été si longtemps méprisés. Mais si la confiance s’exprime par des mots, elle ne se décrète pas, elle se construit.
Les collectivités territoriales demeurent les premiers remparts face à la crise sociale que connaît notre pays. Il est temps, pour l’Etat, de leur faire pleinement confiance, notamment aux Départements, qui agissent pour tous les Français sur l’ensemble des territoires qui composent notre pays et qui disposent de leviers d’action pour construire une société plus juste.
La vraie marque de confiance de l’Etat envers les territoires est de les renforcer et d’accentuer les complémentarités avec un Etat, irremplaçable dans ses compétences régaliennes, mais qui doit laisser aux collectivités et aux élus locaux de proximité des moyens pour leur action, afin de bâtir des politiques publiques responsables et innovantes.
Car, en matière d’innovation, il ne sert à rien de compter sur l’Etat, nous le comprenons à l’écoute des annonces d’hier. Que ce soit sur la transition écologique ou dans le domaine social, les recettes appliquées par le président de la République sont éculées et ne répondent pas aux enjeux du moment. Et, dans de nombreux cas, force est de constater que beaucoup de questions restent en suspens.
Nous ne bouderons bien sûr pas les mesures allant vers davantage de pouvoir d’achat pour nos concitoyens et nous serons vigilants d’ailleurs à ce que la baisse de l’impôt sur le revenu soit justement réparti et que la baisse inhérente d’entrées fiscales dans le budget de l’Etat ne se fasse pas au détriment des services publics. Mais « tout ça pour ça » serons nous bien tentés de dire en conclusion.
Tant de questions et si peu de réponses, tant de difficultés et si peu de solutions.