Protection de l’Enfance : ne perdons plus de temps !
L’annonce de la
nomination d’Adrien TAQUET au secrétariat d’État à la protection de
l’enfance, faite par le Gouvernement vendredi dernier, ne doit pas être un
simple effet d’annonce vu l’urgence de la situation.
Après des mois
d’alertes des professionnels de la protection de l’enfance, des magistrats et
des Présidents de Départements, le Gouvernement présente enfin une feuille de
route sur la Stratégie nationale pour la protection de l’enfance et de
l’adolescence. Celle-ci ne doit pas masquer l’importance d’une approche globale
du champ de l’enfance.
Les Départements, par
l’intermédiaire de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), accompagnent plus de 300
000 jeunes. Par des politiques publiques innovantes et un soutien financier,
ils apportent leur concours aux professionnels et associatifs qui suivent ces
jeunes, les réconfortent et leur offrent des perspectives d’avenir dans la durée.
La consultation
annoncée aujourd’hui par le Secrétaire d’État ne doit pas se limiter à un état
des lieux de la protection de l’enfance en France - les maux et difficultés
sont connus, les efforts et l’implication des collectivités départementales reconnus
- mais bien à la mise en place d’une stratégie globale qui va de la prévention
(notamment la prévention spécialisée) à l’accompagnement des jeunes majeurs
sortant de l’ASE et à la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ).
Devant ces annonces
nous restons vigilants, trop de zones d’ombre subsistent. La stratégie qui
sera définie devra impérativement être assortie de moyens afin que l’État et
les Départements assurent une protection effective de tous les enfants qui leur
sont confiés.
Enfin, nous
regrettons l’absence de réflexion décloisonnée des politiques publiques avec l’Éducation nationale concernant l’enfance notamment mais aussi l’impasse faite
sur les Mineurs Non Accompagnés ou encore les enfants en situation de handicap.