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Le Gouvernement doit revenir à la table des négociations


Sans concertation avec les collectivités territoriales, l’Etat est incapable de mener à bien ses politiques publiques  sur les territoires. 

En à peine 15 mois, le Président de la République et le Gouvernement ont réussi à fédérer l’ensemble des grandes associations d’élus, ce qui est déjà remarquable, qui plus est dans leur pluralité la plus complète. Mouvement impensable il y a encore deux ans. 

Sous les précédentes mandatures il n’était pas rare que les discussions se durcissent entre les collectivités et les Gouvernements, parfois au sein d’une même formation politique, mais jamais les négociations n’avaient été dégradées à ce point, jusqu’à la rupture.

Alors même que les annonces gouvernementales concernant l’action des collectivités se multiplient, les trois grandes associations d’élus se sont réunies le 26 septembre, à Marseille, pour un rassemblement pluraliste sans précédent. 

L’inquiétude des collectivités est grande et surtout légitime mais leur conviction à défendre l’esprit et les moyens de la décentralisation sincère.

Aujourd’hui tout ce qui a été entrepris sur le sujet des collectivités s’est fait à l’insu de leur plein gré. On tente de les opposer en promettant les recettes fiscales des uns aux autres, en tentant d’opposer l’urbain métropolitain au rural, en contractualisant à sens unique avec pour seule ligne la rigueur budgétaire.  

Les Départements sont chefs de file en matière de solidarités. Ils ont démontrés leur capacité d’intervention auprès des plus fragiles. Mais pendant combien de temps pourront-ils encore investir et maintenir les solidarités territoriales ? Combien de temps pourront-ils encore intervenir s’ils sont étranglés par les dépenses de fonctionnement ?

Le Premier Ministre est intervenu quelques heures après ce rassemblement, il a tenté de rassurer les élus locaux mais, plus que des mots, ce sont des actes concrets qui doivent être rapidement posés pour revenir à la table des négociations.

Je le dis au Président de la République et au Gouvernement, Il n’y a pas deux démocraties en France, il n’y a pas celle de 2017 et les autres. La France ne pourra pas réussir si nous n’allons pas dans le même sens.