Accéder au contenu principal

Fonds de soutien exceptionnel de 100 millions d’euros : un tour de passe-passe avec l’argent des autres !

Lors du Congrès de l’ADF à Marseille, le Gouvernement avait annoncé qu’il tiendrait la parole du Président de la République en prenant en compte « les situations d'urgence pour certains départements » qui connaissent des situations financières extrêmement difficiles.

Dès l’annonce d’un fonds de soutien exceptionnel d’un montant de 100 millions (soit la moitié de celui de l’an dernier), le Groupe de gauche a affirmé qu’il s’agissait d’une demi-mesure faisant fi de l’aggravation structurelle permanente de la situation budgétaire des départements qui financent la solidarité nationale pour le compte de l’État.

L’amendement déposé par le Gouvernement et adopté par l’Assemblée nationale ce jour est en fait un tour de passe-passe avec l’argent des autres !

En effet, à défaut de démontrer sa volonté d’assurer par ses propres moyens la pérennité du modèle social français, le Gouvernement accorde un fonds de soutien intégralement prélevé sur les ressources de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), elle-même en charge de contribuer au financement de l'accompagnement de la perte d'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées qu’assurent les départements.

Les Présidentes et Présidents de Départements de gauche étaient inquiets quant à l’appréciation de la situation financière des Conseils départementaux par l’État et la volonté du Gouvernement d’y apporter des solutions justes et pérennes. Ils sont désormais prévenus !

Pour le Gouvernement, il semble préférable de se servir dans la poche des uns pour donner aux autres et ainsi se décharger du poids financier de politiques publiques de solidarités pourtant indispensables au risque de les fragiliser.