Face aux différentes réactions de présidents de départements
du groupe DCI (droite, centristes et indépendants) observées dans la presse ces
derniers jours au sujet des finances départementales, la présidente du groupe
majoritaire tient à préciser un certain nombre d’éléments.
Il est en effet inacceptable d’entendre que le gouvernement a
favorisé les départements socialistes dans la répartition de la seconde part du
fond exceptionnel de soutien aux départements en difficultés. Dans le cadre fixé
par la loi de finances rectificative pour 2012, ce dernier à en effet demandé a
l’Inspection Générale de l’Administration –dont on ne peut remettre en cause
l’impartialité- de déterminer, sur la base de critères objectifs, une liste de
départements prioritaires. Sur 57 candidats, 34 n’ont pas été retenus dont 21
dirigés par la majorité actuelle. Ce chiffre suffit à démontrer que la
sélection n’a pas été guidée par une dimension partisane.
Quant au Tarn et à la Corrèze, qui semblent être au cœur des
critiques de l’opposition, ces deux départements étaient déjà les principaux
bénéficiaires du fonds mis en place en 2011 par le gouvernement de François
Fillon. Ils avaient alors bénéficié d’une aide plus importante alors même que le
montant de ce fonds était moins conséquent que l’actuel.
Alors pourquoi autant de bruit de la part des présidents de
conseils généraux du groupe DCI concernant ce fonds d’urgence ? Parce que
cet écran de fumée tente de dissimuler l'accord
historique obtenu avec le gouvernement le 16 juillet dernier après une
négociation engagée depuis le mois d’octobre 2012. La mise en œuvre de cet
accord pourrait rapporter jusqu'à 2,1 Mds aux départements en 2014.
Il s'agit aujourd'hui de l'enjeu
majeur autour duquel l’ensemble des départements doit se mobiliser afin que
les critères de répartition qui
seront adoptés par la loi de finances 2014 soient les plus équilibrés possibles.
Le président Claudy Lebreton, soucieux du respect des
équilibres politiques, a toujours associé dans la transparence l'ensemble des
sensibilités de l'association aux réflexions et négociations politiques qu’il a
menées.
Dans les semaines à venir, le groupe majoritaire participera
pleinement à cette réflexion afin de garantir
à tous les départements, au delà de leurs spécificités, une juste redistribution des moyens dégagés
par l’accord (par des systèmes péréqués) qui
permettront d’assurer une meilleure compensation du financement des trois
allocations individuelles de solidarité.