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CANTONALES : LE COMPTE A REBOURS EST LANCÉ (AFP)

Cantonales: le compte à rebours est lancé

12/02/2011 06h24 GMT - CANTONALES - AFP-Institutions - AFP

PARIS, 12 fév 2011 (AFP) - Le compte à rebours pour les élections cantonales des 20 et 27 mars, qui verront le renouvellement de la moitié des conseillers généraux dans tous les départements, sauf Paris, est lancé lundi, premier jour de dépôt des candidatures pour le premier tour.

Les candidats auront jusqu'au 21 février pour s'inscrire. Les listes par cantons seront mises en ligne par le ministère de l'intérieur à partir du 7 mars, jour d'ouverture de la campagne officielle, après vérification de l'éligibilité de chaque candidat. 2.023 cantons qui avaient été renouvelés en 2004, 1.926 en métropole et 85 outremer, et trois cantons qui font l'objet d'une élection partielle, sont concernés.

C'est la dernière fois que les Français éliront leurs conseillers généraux puisqu'ils devraient être remplacés, à partir de 2014, par les conseillers territoriaux qui siègeront aussi à la région. Leur mandat a d'ailleurs été réduit à trois ans, au lieu de six jusqu'à présent.

Ces élections seront la dernière occasion pour les partis politiques de compter leurs forces avant la présidentielle de 2012. Ce scrutin pourra aussi avoir un impact sur le résultat des sénatoriales de septembre, les conseillers généraux composant, avec les maires, les conseillers régionaux et les députés du département, du collège des grands électeurs.

"Ce sera le dernier sondage grandeur nature avant la présidentielle", relève Claudy Lebreton (PS), président de l'Assemblée des départements de France (ADF).

Le président de Seine-Saint-Denis, Claude Bartolone (PS), veut faire de ces cantonales "l'acte-1 du processus qui doit amener (les socialistes) au moment de l'élection présidentielle".

Actuellement, 58 départements sur 100 sont de gauche.

Pour la patronne du PS Martine Aubry, "ce serait vraiment un très beau succès" d'engranger "deux ou trois" départements de plus comme les Hautes-Alpes, l'Aveyron et la Côte-d'Or.

Côté majorité, le secrétaire national aux élections à l'UMP, Alain Marleix, considère qu'il ne devrait pas y avoir de grands changements. "On pourrait même assister à de bonnes surprises à droite", estime-t-il

Dans une vingtaine de départements, les majorités sont fragiles, à moins de cinq sièges. Le PS espère l'emporter dans huit: Aveyron, Côte-d'Or, Hautes-Alpes, Jura, Loire, Pyrénées-Atlantiques, Rhône - dont le président est le Garde des Sceaux Michel Mercier - et Vienne. La droite fonde ses espoirs sur la Corrèze, détenue par l'ancien secrétaire général du PS François Hollande, les Pyrénées-Orientales, les Deux-Sèvres, la Somme, le Vaucluse, le Val-d'Oise, la Seine-et-Marne.

Mais à gauche comme à droite, on s'accorde à considérer que le premier enjeu du scrutin sera la participation, d'autant que pour la première fois depuis 1992 ces élections ne seront pas couplées avec des élections nationales. Lors des dernières élections cantonales de 2008, la participation avait été de 64,87% au premier tour. Mais, souligne M. Marleix, elles avaient été couplées avec des municipales.

De nouvelles dispositions concernant les suppléants vont s'appliquer pour la première fois à cette série. Ils devront notamment être du sexe opposé au candidat, pour favoriser la parité.

Pour la première fois également, seuls les candidats ayant recueilli 12,5% du nombre des inscrits, au lieu de 10% auparavant, pourront figurer au second tour. Cette disposition devrait limiter le nombre d'élections triangulaires.

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