COMMUNICATION
DU GROUPE DE GAUCHE DE L’ADF Paris,
le Jeudi 13 septembre 2018
Plan pauvreté : nous ne nous
paierons plus de mots
Le Président de la République
a présenté aujourd’hui les axes du plan pauvreté qu’il souhaite mettre en œuvre
dans les prochains mois.
Si le groupe des Départements
de Gauche ne peut que se réjouir que la majorité actuelle et le Président de la
République prennent enfin la mesure de l’urgence à laquelle sont confrontés de
plus en plus de nos concitoyens, force est de constater que toutes ces annonces
sont largement insuffisantes au vu des problèmes auxquels nos concitoyens sont
confrontés.
Le manque d’ambition global de
ce plan ne permettra pas d’éradiquer la pauvreté même si la mise en place de
mesures pour lutter contre ne peut qu’aller dans le bon sens. Car ce sont
simplement 2 Milliards d’euros qui seront consacrés à la lutte contre la
pauvreté, dont une partie n’est que recyclage et redéploiement, ce qui semble
bien peu comparé aux 5 Milliards d’euros de cadeaux fiscaux consacrés aux plus
riches chaque année.
Le Groupe de gauche ne se
paiera plus de mots ou d’effets d’annonce de la part du gouvernement et attend
des actes concrets très rapidement. Le Revenu universel d’activité qui est
proposé ne sera satisfaisant que lorsque les précisions indispensables,
notamment sur le public concerné, seront connues (les 18-25 ans y auront-ils
accès tout comme les travailleurs pauvres ?).
En matière d’insertion, nous
ne pouvons que regretter une fois de plus la tentative de déstabilisation des
Départements et plus spécifiquement la position du Président de la République
de brider l’innovation départementale et de réduire les actions à des
contractualisations que nous craignons une fois encore purement arithmétiques.
En la matière, les
Départements démontrent chaque jour, en étant au plus près de nos concitoyens,
qu’ils sont les plus à même d’accompagner les plus fragiles malgré un Etat
n’assumant pas sa responsabilité en matière de financement des Allocations
Individuelles de Solidarité.
Dès le 19 septembre prochain,
au sein du Bureau de l’ADF, nous porterons une vigilance toute particulière sur
les conditions de mise en œuvre et l’analyse globale de ce plan. En effet, les
mesures annoncées concernent particulièrement les Conseils Départementaux dans
leur rôle de chef de filât. Dès aujourd’hui nous enjoignons le Président de la
République et le Gouvernement à cesser les pseudos négociations à l’œuvre
depuis le début du quinquennat et, à ne pas renier, comme cela semble être
encore le cas, l’implication et l’action des collectivités et, en premier lieu,
celle des Départements dans les actions de solidarité.